Modification du P. L. U. I. de la commune de L’Huisserie, et ses conséquences pour l’agriculture biologique.
La commune de L’Huisserie propose de développer l’urbanisation sur des terres à fort
potentiel agronomique et conduites en agriculture biologique depuis neuf années.
Par ce projet, la commune condamne son unique ferme biologique. En effet sans aucune concertation avec l’agriculteur concerné (moi-même), elle prive l’exploitation de 29 hectares de pâturage, car le lotissement qui occuperait les 13 hectares, est traversé par une route qui fait barrage au passage des animaux.
En fait, c’est par les propriétaires en début d’année que j’ai pris connaissance de ce projet. A aucun moment, la mairie n’a pris contact avec moi pour en discuter et mesurer les conséquences sur le fonctionnement de mon exploitation.
Le projet présenté par la commune est incohérent avec les recommandations du SCOTT de Laval agglomération, notamment en matière de développement durable et d’environnement. L’agriculture biologique y est sanctuarisée. A mes yeux, d’autres solutions pour répondre aux besoins de la commune existent pour assouvir son attractivité résidentielle.
Ainsi, par ce projet, la cohérence de mon système d’exploitation est détruite et m’oblige à envisager la fin de mon activité. Depuis 2010, je produis du lait biologique pour alimenter la fromagerie d’Entrammes, notre cahier des charges nous interdit l’utilisation de fourrage conservé par voie humide (ensilage, enrubannage …).Aussi nos vaches ne mangent que de l’herbe pâturée ou du foin, les mois d’hiver.
De plus, je suis en mono traite (traite / jour) qui tire sa cohérence dans une maximisation du pâturage et une recherche d’un coût alimentaire le plus bas possible. Ce système a l’avantage d’être extrêmement économe en énergie tout en améliorant les qualités gustatives et organoleptiques du lait ainsi produit. De plus, je fournis des collectivités en lait cru (cuisine centrale de Cossé le Vivien, restaurant municipal de Quelaines et l’Huisserie) et je pratique la vente directe de lait cru.
Je suis aussi surpris par cette contradiction flagrante entre l’encouragement financier reçu de l’état depuis 2010 (conversion et maintien en agriculture biologique, (aide CAB puis MAB) et le choix de ces mêmes terres pour le développement urbain en 2019.
Conscient des enjeux environnementaux et de l’urgence à amorcer de profonds changements en matière de développement, je pense et je m’emploie à faire que l’agriculture biologique soit l’avenir de notre agriculture. Aussi, je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à la défense de l'agriculture biologique de proximité, respectueuse de notre environnement et de notre santé.
Dominique Garnier
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PETITION
voici le lien :
En vous remerciant chaleureusement pour votre soutien.
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IMPRIMER le flyer et/ou le diffuser par mail
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